Chantal est fille d’ouvriers, élevée dans une école catholique, elle obtiendra un CAP puis un BEI de couture floue. « tu seras couturière, ma fille » lui dit son papa . Chantal dit « non », ce n’est pas sa voie !
Il lui faut, alors, à 17 ans, gagner sa vie auprès des malades puisque c’est là son choix.
Embauchée comme femme de salle, la formation professionnelle qui rémunère les élèves, lui permettra de gravir les échelons, aide-soignante (CAP) puis, en 1976, grâce à la loi Veil, accès à l’école d’infirmières de Pellegrin. Après des années de service en orthopédie, dans une équipe soudée et solidaire autour de son patron (le professeur Onton ), elle s’engagera dans une formation d’IAD (infirmière anesthésiste).

Son engagement de jociste et de syndicaliste CFDT contribuera à envisager sa vie à l’écoute des autres. Elle sera missionnée, par l’Eglise, auprès de l’aumônerie de la prison de Gradignan.
Pendant 9 années, elle fera route, dans le quartier des femmes, avec celles qui souhaitent la rencontrer.
Aujourd’hui, Chantal a rejoint la famille spirituelle ignatienne et elle cherche à conjuguer les critères, ceux venus d’en haut (de Dieu) et ceux d’en bas, ceux de l’histoire des hommes et des femmes .